
Pourquoi l'eau est polluée à Shanghai?
Nous avons prouvé grace à nos éxperiences que l'eau du robinet à Shanghai etait potable en temps normal car elle respectait les normes mondiales de potabilité de l'OMS. Mais alors pourquoi le problème subsistent toujours?

A en croire les experts de Veolia l'eau est tout à fait potable en Chine, bien que la notion de potable soit relative. Cependant le doute persiste toujours et peu sont les individus qui osent tenter l'expérience de consommer l'eau régulièrement. Quelles sont donc les raisons? Comment est-ce possible que l'eau soit potable, d'une qualité irréprochable, comparable à la France à la sortie des usines de traitements, mais ne le soit plus tout à fait lorsque vous ouvrez le robinet?
Les autorités locales ne cessent de minimiser le problème car selon eux l'eau est potable, est cela, en tout cas officiellement n'est pas faux. Car en effet, il existe des points de prélèvements dispersés dans Shanghai. Et l'eau à ces endroits là est tout à fait consommable, elle répond à la fois aux standards chinois et aux normes mondiales, et serait même saine pour le corps humain. Peut-on donc alors comparer notre robinet à une véritable fontaine de Jouvence? Nous nous arrêterons là , par peur de basculer dans l'absurde...
La problematique majeur que nous essayons de comprendre est non pas comment la rendre potable mais comment l'acheminer potable.
Alors comment peut on éviter la pollution des fleuves.
Essayons tout d'abord de reprendre le problème à sa source.
Un chinois consomme en moyenne 220 litres d'eau par jour
pour son usage domestique personnel, un Shanghaien consomme
3 fois plus, Ã l'instar de la consommation quotidienne d'un
américain.Reportez désormais ces chiffres au 25 million d'habitants
de la mégapole chinoise, et imaginez un seul instant une politique
environnementale défaillante, une mauvaise gestions des déchets,
des canalisations vétustes, ou encore une surconsommation
d'engrais, de pesticides (premier coupable de la présence de
phosphate dans les fleuves),ajoutez-y le port de Shanghai qui est le 1er
port mondial, qui amène par la même occasion un trafique fluviale très
dense, et une étroite relation entre la pollution de l'eau et la pollution de l'air à cause du cycle de l'eau, et un secteur industriel principale cause de la présence de métaux lourds dans l'eau vous avez tous les ingrédients pour avoir une eau loin d'être potable et un fleuve plus brun que bleu ou translucide. Il s'agit donc de faire un choix entre croissance économique et
développement durable pour renverser la tendance.
Désormais comment peut-on éviter la pollution de l'eau du robinet?
Malgré les efforts mis en oeuvre par la Chine, pour limiter la pollution suite aux nombreux rendez-vous mondiaux sur le climat et le développement durable comme la COP21 en 2015, Copenhague en 2009, RIO+20 en 2012, et leur plan d'action envisagé pour punir les principaux responsables, la pollution reste toujours d'actualité.
Les différences de matériaux des tuyaux qui parcourent la ville de Shanghai sont quelques uns des facteurs majeurs qui influent sur la pollution de l'eau du robinet. En effet dans certains illustres quartiers historiques de Shanghai comme la concession française ou les anciennes concessions internatinales, il existe toujours quelques canalisations en plomb qui ont souffert de la corrosion et de l'oxydation. Cela a bien évidemment des répercutions sur la qualité de l'eau.
L'autre gros problème de la Chine est le prix de son eau, qui est dix fois inferieur à celui de la France. En chine le m3 d'eau coûte 0,43 dollar soit 3,00RMB alors qu'en France il s'élève à 3,78 euros soit 4,13 dollars. Le Danemark, quatrième pays où il fait le mieux vivre au monde (corrélatif au classement de l'IDH), et véritable modèle écologique, premier acheteur de Tesla, voiture électrique, élève le prix de son eau à près de 7 dollars le m3.
Nous savons grâce à notre rencontre avec David Iosub, directeur des opérations de performance chez Veolia, que le groupe est présent dans plus de 40 pays dans le monde, et le volume d'eau qu'il traite en Chine représente à peu près 50% du volume mondial d'eau traitée par Veolia, ce qui ne représente que 4% de leur chiffre d'affaire. Et la cause principale de cette discordance est le prix de l'eau. Il est donc difficile de démocratiser la consommation d'eau en réduisant les prix, tout en faisant progresser la recherche pour optimiser la qualité de l'eau, les dépolluants et bien sûr le réseau de canalisations. Le marché chinois est donc basé sur le quantitatif pour couvrir l'investissement des frais d’opérations et obtenir des bénéfices et non sur le qualitatif, modèle qui serait difficilement applicable dans des pays avec de trop grosses inégalités sociales, où 1% des ménages les plus riches possèdent plus d'un tiers des richesses du pays. On ne peut pas se permettre de mettre en péril la santé voir la vie d'une personne en la privant d'un besoin primaire.
Pour rendre l'eau potable, et limiter sa consommation d'eau voici plusieurs alternatives pour les particuliers.
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-Des robinets ou paume de douche "mousseur" qui mélangent de l’oxygène à l'eau pour diviser par deux notre consommation.
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-Des détecteurs de mouvements, qui réduisent les gaspillages superflus.
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-des filtres pour purifier son eau qui se fixe à la bague du robinet.
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-Un filtrage par osmose inverse, qui ne laisse passer que les molécules d'eau.
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-Des gadgets comme le Waterpebble qui vous aident à réduire de façon ludique votre temps passé sous la douche, ou encore des paumes de douches qui rationalisent le débit d'eau .
Si toutes ces variantes existent c'est que la ville de Shanghai fait réellement face à un réseau sanitairement douteux. Mes les mesures prises par la Chine nous aménent a affirmer à l' instar de Miguel de Cervantes:
Que personne ne dise: Fontaine, je ne boirai pas de ton eau

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